lundi 27 mars 2017

La biodynamie: retrouver l'harmonie avec la nature

Dominant Lons-le-Saunier, capitale du Jura, le village de Montaigu garde le souvenir d'un enfant célèbre: Rouget de Lisle, auteur de "La Marseillaise"
C'est aussi ici que l'on peut découvrir les caves impressionnantes de l'ancien Cellier des Chartreux, propriété depuis plus de deux cents ans de la famille Pignier, domaine viticole aujourd'hui exploité par une fratrie convertie avec bonheur à la biodynamie. 
Tout le monde connait, au moins de réputation, l'agriculture biologique, ses contraintes, sa philosophie, ses cahiers des charges rigoureux. Beaucoup moins la biodynamie.
Ainsi, pour défendre la vigne contre les maladies, ou pour prévenir, ce seront des tisanes ou des décoctions de sauge, de bardane, de prêle, d’ortie, etc... autant de plants indigènes présents dans les parcelles cueillis par les vignerons selon les besoins: également l'élaboration de préparation de bouse de cornes
(cornes de vaches emplis de bouse et enterrées à l'automne sous 20 cm de terre. Elles seront déterrées au printemps, la bouse diluée devant être pulvérisée), le passage de silice, le tout dans le respect des calendriers lunaires et planétaires et des cycles. Bien entendu, il ne sera question que de travail manuel, qu'il s'agisse de piochage, de vendanges ou de tri des raisins. 
Se conformer au calendrier lunaire est impératif: il convient que les plantes réagissent positivement aux gestes et actes du vigneron et de l'agriculteur et elles réagissent mieux quand ceux-ci sont réalisés à certaines périodes, répondant au souffle profond de la terre et du rythme du cosmos, entrant en résonance avec lui: la plante réagit à l'ambiance planétaire.
Cela va de l'épandage des tisanes des tisanes à la taille de la vigne, de la vendange à la mise en bouteilles. Il ne faut pas oublier que le vin reste un produit vivant, sensible, qui évolue.
La taille ne se pratiquera pas en hiver mais en février/mars. 
En complément, afin de favoriser la biodiversité sont plantés des haies d'osiers, des talus, des arbres, qui à réduire le nombre de rangs de vigne. Autant de barrières de protection contre l'utilisation à proximité de produits indésirables qui viendraient polluer les parcelles. Également, des terrains sont achetés jouxtant les vignes, afin de contrôler ce qui s'y passe.Ils sont laissés en pâturages et mis à disposition gracieusement à des éleveurs sous la seule condition de ne pas épandre de produits chimiques.

Les pratiquants de la biodynamie s'acharnent-ils à régénérer les sols en respectant les cycles de la nature, créant une agriculture équilibrée et durable, nous faisant retrouver les goûts et les saveurs originelles.
Il n'y a d'ailleurs pas que les vendangeurs qui prennent plaisir à grappiller quelques grains sur les grappes, les blaireaux s'en donnent aussi à cœur joie! Actuellement, une bonne quarantaine d'agriculteurs jurassiens pratiquent ce bio, mais une petite demi-douzaine de viticulteurs seulement.
Pour eux, leur travail répond au nécessaire respect de la terre et des cycles que connaissaient si bien les anciens. C'est aussi l'harmonie avec la nature et avec soi-même.

3 commentaires:

  1. Bravo !pour cette article , quand on découvre la biodynamie, ce n'est pas regarde en arrière mais regarde au contraire le futur de notre patrimoine bio-agroalimentaire .

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  2. j'ai vu une émission où l'on transforme tellement les fruits ou légumes qu'ils n'ont plus du tout de matières nutritionnelles c'est très inquiétant.

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  3. tres bonne explication de la biodynamie

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St Mélaine, Gaspard, Balthazar, Melchior

Bon jour et bon an, la paille au cul, le feu dedans