En 1871, suite au désastreux traité de Francfort, l'Allemagne a annexé l'Alsace , sauf le Territoire de Belfort et la Lorraine.
Une nouvelle frontière, allant du Luxembourg à la frontière suisse a été mise en place.
Elle était matérialisée par des bornes en grès rose, plus ou moins espacées suivant le relief.
De nombreux incidents s'y sont produits. Certains furent tragiques, d'autres relevèrent du simple fait fivers, tel celui survenu, en janvier 1894, au nord-est du Territoire de Belfort.
Ce jour-là, Caburet, tonnelier à Rougemont-le-Château, et Cheniot, journalier, s'en étaient allés du côté de la frontière afin de ramasser du bois mort.
Ce faisant, ils pénétrèrent par inadvertance de quelques mètres en terre allemande. Ils s'aperçurent de leur méprise en apercevant un garde allemand et prirent la fuite.
Le garde épaula son arme et tira, leur envoyant une volée de plombs qui les atteignit à l'arrière, dans la partie la plus charnue de leur anatomie.
Ils en furent quittes pour passer quelques jours au lit, couchés sur le ventre.
En 1889, à l'initiative de l'Allemagne, le tracé de la frontière fut complété par la pose, au bord des routes, de 200 poteaux métalliques.
L’objet a bien évidemment pour fonction de délimiter les nouvelles
frontières, mais il va aussi devenir un symbole. Il rappelle la victoire
allemande aux frontaliers français et attise leur humiliation et leur
esprit de revanche. 4056 bornes sont disposées de la frontière
luxembourgeoise jusqu’à la Suisse. On recense deux types de signalétique
frontalière : de simples bornes en pierre qui visualisent la frontière
aux endroits les moins fréquentés et les poteaux-frontière, plus
imposants qui marquent les importants points de passage (cols, ponts,
grands axes, etc.).
Au départ, le poteau-frontière est un simple poteau en bois, de
section carrée et peint aux couleurs de chaque État sur deux faces. Mais
ces éléments sont vulnérables, facilement dégradables et nombre d’entre
eux subissent les outrages des revanchards français.Côté France, les frontaliers acceptèrent très mal la chose.
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je n'avais jamais entendu parler de ces poteaux-frontières mais les douaniers par contre entre l'alsace et la suisse, je connais bien !
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