jeudi 11 mai 2017

Offrir un cadeau

 Il y a des choses à ne pas faire ou à ne pas dire à l’étranger. Les diplomates, ambassadeurs et autres représentants de l’État dispatchés aux quatre coins du globe en connaissent la plupart. Pour ne pas créer de remous ou protéger les services qui travaillent sur place, il faut connaître les coutumes locales. Même dans ces cinq pays, avec lesquels la France n’a aucun conflit, les bévues peuvent arriver très rapidement. Passage en revue des écueils que nos représentants à l'étranger doivent éviter.
Zéro de conduite pour le Venezuela
Dans ce petit pays d’Amérique du Sud, de nombreux gestes communs pour nous seront très mal interprétés par la population locale. Cette coutume bien européenne qui consiste à se faire la bise pour se saluer, même entre hommes, n'y est pas d'usage. Et que les diplomates français ne soient pas pris en train de siroter un Coca-Cola Zéro. Au Venezuela, cette boisson remplie d’aspartame est bel et bien interdite. 
Don’t touch the Queen
 Au pays de sa majesté la Reine, certaines règles méconnues se doivent d’être respectées par nos diplomates. Entre les dîners officiels et les rencontres entre confrères, il n’est pas rare qu’ils passent à table et pour ne pas avaler de travers, il vaut mieux connaître les us et coutumes. Au Royaume-Uni, il est très malpoli de manger avec les deux mains posées sur la table. Au contraire, il est préférable de les poser sur ses genoux. Autre chose d'importance, il est formellement interdit de toucher la reine. En 2009,    Michelle Obama  avait posé sa main sur le dos du monarque. Sacrilège ultime au protocole royal. Si la reine a le droit de toucher ses invités, le contraire est proscrit.


A l’heure de Shangai
Dans l’Empire du Milieu, il est mal perçu d’arborer un coquelicot sur ses vêtements. David Cameron en a fait l’amère expérience en 2010. Le premier ministre britannique était alors venu rendre visite à ses homologues chinois en accrochant une boutonnière de cette forme. Les Chinois ont vu dans ce signe un rappel, de mauvais goût, à la guerre de l’opium qu’ils avaient perdue. 
En début d’année, le ministre anglais des transports s’est aussi fait remonter les pendules par Ko Wen-je, premier magistrat de Taipei, pour lui avoir offert... une montre. A Taiwan et en Chine, les horloges sont en effet signe de mauvais œil. 
Les lois fumeuses du Bouthan
 Sur les terres de ce pays d’Asie, souvent cité parmi les contrées les plus heureuses du monde, aucune raison de s’inquiéter de bévues éventuelles… En tout cas, à première vue. Lorsque l’on y regarde de plus près le «pays du dragon tonnerre» pourrait bien le faire s’abattre sur la tête de nos concitoyens. Comme dans la majorité des pays asiatiques, il est fortement déconseillé de passer sa main sur la tête des enfants. Ici, on dit que le crâne abrite l’âme. Pour ne pas la rendre plus vite que prévu, les fumeurs doivent aussi se passer de nicotine et les officiels oublieront vite le cadeau cigare.  Depuis quelques années, la vente de tabac a été interdite sur le territoire.


Les étrangers ont quand même le droit d’en apporter, à condition de payer une taxe… de 200%.    (il ne faudrait pas que j'aille dans ce pays car cela ruinerait mon argent de poche...) 
 Au Japon, on applaudit des deux mains
Dans la plupart des pays du monde, offrir un cadeau est plutôt une bonne chose (cela dépend du cadeau).
Mais, dans certains pays où le langage corporel est extrêmement codifié et les règles culturelles très strictes, comme le Japon, le cadeau ne se suffit pas à lui-même. Il est tout aussi important de prendre garde à al manière dont il est offert et reçu.
Tout d'abord, il ne faut jamais rien donner ou prendre d'une seule main.
Lorsqu'on échange quelque chose avec un Japonais, que ce soit une carte de visite ou un gros cadeau, il convient de bien le faire des deux mains, et en se penchant très légèrement en avant           pour marquer sa déférence et sa reconnaissance.


L'ordre d'échange des cadeaux est tout aussi primordial et c'est généralement la personne la plus "importante" qui offre le sien en premier.
Ensuite, avant toute collation, les officiels sont priés d'éviter le traditionnel «tchin-tchin», qui désigne... le sexe masculin. Les diplomates doivent aussi se préparer à la nourriture locale… En 1992, George W. Bush père avait vomi durant un banquet. Les Japonais n'ont pas oublié et utilisent depuis l'expression «bushu-suru», littéralement «faire une Bush»...

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St Mélaine, Gaspard, Balthazar, Melchior

Bon jour et bon an, la paille au cul, le feu dedans